Cher Premier ministre Carney, ministre Hajdu et M. Rousseau,
Au nom du Syndicat canadien des employées et employés professionnels et de bureau (SEPB) et de nos dizaines de milliers de membres à travers le Canada, nous affirmons notre soutien aux plus de 10 000 agents de bord d’Air Canada qui sont actuellement en grève devant les aéroports du pays.
En tant que clients réguliers d’Air Canada, tant à titre organisationnel qu’individuel, nous vous demandons collectivement, M. Rousseau, ainsi qu’à votre équipe chez Air Canada, de retrousser vos manches, de vous mettre au travail et de négocier de bonne foi un règlement équitable avec le syndicat, soit la section Air Canada du SCFP. Ces travailleuses et travailleurs méritent votre attention afin de régler leur principale préoccupation : le travail non rémunéré effectué au sol, notamment l’assistance à l’embarquement, les vérifications de sécurité avant le vol et la gestion des retards.
De plus, notre syndicat demande à vous, Premier ministre Carney, et à vous, ministre Hajdu, de retirer immédiatement l’ordonnance en vertu de l’article 107 du Code canadien du travail visant à mettre fin à la grève légale menée par la section Air Canada du SCFP, et de réaffirmer les droits protégés par la Charte de ces travailleuses et travailleurs à faire la grève.
Il est inacceptable, pour un pays qui se targue d’être un champion des droits humains, qu’une entreprise s’attende à ce que des travailleuses et travailleurs effectuent en moyenne 35 heures de travail par mois gratuitement, comme c’est le cas pour les agents de bord d’Air Canada.
Il est encore plus inacceptable qu’un gouvernement qui se présente comme un défenseur des travailleuses, des travailleurs et des familles soit prêt à bafouer les droits de ces mêmes personnes quelques heures seulement après qu’elles aient exercé leurs droits protégés par la Charte.
Ces travailleuses et travailleurs méritent une convention équitable qui les rémunère adéquatement pour le travail qu’ils et elles accomplissent pour Air Canada, que ce soit au sol ou dans les airs. La voie pour résoudre ce conflit de travail passe par la négociation, et non par la législation.
Sincèrement,
Annette Toth
Présidente nationale, Syndicat canadien des employées et employés professionnel.les et de bureau (SEPB)